Pendant que Stoke City battait Arsenal le samedi 1er mars 2014 au Britannia Stadium, il y avait une personne qui était absente du jubilé des supporters de l'équipe locale, l'une des propriétaires milliardaires du club : Denise Coates. Au lieu de suivre le plus important match aux côtés de son père Peter Coates, le Président de Stoke, elle travaillait d'arrache-pied dans les locaux de Bet365 non loin du stade, en plein milieu d'une zone industrielle.
C'est à cet endroit que Mme Coates, directrice générale de Bet365, passe la plupart des samedis après-midi, car c'est l'heure de pointe de la semaine pour la compagnie de paris sportifs en ligne qu'elle a fondée il y a 14 ans en travaillant dans un Portakabin. En mars 2001, pendant qu'internet connaissait son essor, Mme Coates lança ce qu'elle décrivit comme le « pari ultime » : une nouvelle plateforme de paris sportifs du nom de Bet365. Étant donné que la plateforme connaissait un franc succès, la famille fit un prêt de 15 millions de livres auprès de la RBS (Banque Royale d'Écosse) pour étendre les activités, en laissant comme garantie leurs kiosques de paris, la chaîne de boutiques Provincial Racing.
Son pari a été gagnant. Bet365 est maintenant la plus grande entreprise de jeu et de paris en ligne avec un revenu de 20 milliards de livres en 2013 obtenu grâce à plus de 7 millions de clients dans 200 pays du monde. Mme Coates est elle-même l'une des plus riches femmes d'affaires au Royaume-Uni. Selon Forbes, sa fortune personnelle est estimée à 2,5 milliards de dollars américains.
D'après Mme Coates, tout a été obtenu par son effort et sa détermination. Dans l'une de ses rares interviews, elle admet être un bourreau du travail et affirme avoir travaillé jour et nuit pour créer Bet365. Quoi que vous pensiez du pari, il y a quelque chose de fascinant dans la façon dont elle a couplé la vieille industrie de jeu à la technologie de pointe pour créer une mine d'or. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le succès a été grandiose, car l'année dernière, Bet365 a réalisé un bénéfice de 150 millions de livres, et ce, après avoir absorbé une perte de 31 millions de livres relatifs aux intérêts majoritaires de la famille de Denise Coates à Stoke.
